en-attendant-la-pluie

'On devrait toujours être légèrement improbable' [Oscar Wilde]

Jeudi 21 juillet 2011 à 11:53

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J’en ai marre d’être adulte. De cette vie de grand bien trop grande pour moi.  C’est bien trop compliqué cette vie-là. J’en ai assez de tous ces papiers qu’il faut gribouiller à longueur de journée. Pour quémander ceci ou cela. Marre des nuits à courir après le sommeil. Des nuits à avoir peur. Peur du point d’interrogation qu’est l’avenir. L’avenir commence demain. Peur du noir. Du vide sous mes doigts. Lasse de toutes ces heures en apnée pour gagner tout juste de quoi manger. Et rêver un peu.  De devoir compter et recompter pour qu’à la fin du mois le trou ne soit pas trop gros. Pas trop grand. Que je n'y tombe pas dedans. Triste de ne plus pouvoir comme avant, rentrer, jeter mon sac et lancer ‘Maman qu’est-ce qu’on mange ce soir ?’. Marre de toutes ces choses auxquelles il faut penser. Toutes ces foutaises qui m’embrouillent les neurones. Triste d’avoir dû  apprendre à mes dépends que les choses, les gens ne sont pas éternels. C’est lassant d’être grand. C’est tellement trop grand cette vie-là. Ce week-end j’irais poser mon costume de grande-personne-responsable-et-sérieuse au pied de ton lit. Je plongerai ma main dans la tienne et on ira courir sous la pluie. Gonfler des ballons à pois. Se rouler dans l’herbe. Saccager les champs de blé. Rire surtout. J’ai besoin d’entendre ton rire s’imprimer partout en moi. On ira retrouver nos sept ans. S’embrasser dans la cour de l’école. Envier les grenouilles. Et faire des bulles. Des milliers de bulles.
Dis, on achètera des bonbons ?

Mercredi 20 juillet 2011 à 11:06


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Il y a un an moins un jour, j’exultais sous tes mots-douceurs au goût d’un thé glacé grenade qu’on se partageait avant notre première séance ciné. Des mots inconnus de ton vocabulaire jusqu’à ce jour. Je n’étais plus en ville qu’en pointillé. Faute au porte-monnaie troué. Ça faisait comme un trou au cœur de vous troquer tous contre un bout d’herbe verte et l’odeur des glycines. Et la voix de maman. S’inventer des excuses pour des allers-retours à répétition. Mon excuse en fait c’était toi.
Il y a un an jour pour jour, je t’offrais des mots bleus, des mots gribouillis. Et un cookie. Et un sac à confetti.  Cadeau de fille fauchée comme les blés. Cadeau du bout du cœur petit homme. Cher monsieur-je-n’aime-pas-les-anniversaires.

365 petits jours qui ont pris la poudre d’escampette.  136  grands kilomètres venus prendre leurs aises entre nous.  Un bête message pour aujourd’hui.  Je t’enverrai bien quelques confettis de là où je suis. Mais aujourd’hui ce simple message suffit. Tu sais par cœur tout le reste je crois. Comme un refrain qu’on fredonne pour se redonner un peu d’entrain les jours de pluie.

Durant ces 365 petits jours, toutes ces poignées de secondes, tu as été mon plus beau faiseur d’étoiles. Mon plus chouette rafistoleur de sourires.  Faire des nœuds improbables avec la vie et ses recoins.  Nous dessiner des contours versatiles et changeants. Se raconter des histoires de rien. Rire au soleil. Manger des muffins chocolat cœur spéculos. S’échanger des messages incompréhensibles jusqu’à pas d’heure. Se dire les choses sur la pointe des pieds. Ne jamais trop savoir sur quel pied danser. Mais danser toujours. Toujours plus fort. Toujours plus vite. Ensemble.

Jeudi 7 juillet 2011 à 18:23

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On fait la course avec la pluie pour aller se rouler sur des bottes de paille, on boit et fume jusqu'à 4h du matin dans la piscine de Jojo pendant que M.Jackson décéde au fond de son lit, On se kidnappe pour se rafistoler des souries, On se cuisine des gateaux angélique avec du sucre en morceaux dilué à l'eau, On s'écrit des mots d'amour en smarties et des coeurs en fraises tagadas, On se croit au paradis dans la rue de l'enfer, On enfile nos robes de princesses et on va courir dans les champs de blé, s'offrir des bouquets de coquelicots.
Allez viens on y va ♥

Jeudi 7 juillet 2011 à 18:03


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Tu me manques. Mes mots pour toi me manque. J'aimerai pouvoir t'écrire combien il est doux de glisser ma main dans la sienne. Combien quand il est là, l'espace entre nous se fait rare. Parce que sinon ça ne va pas. Ni pour lui, ni pour moi. J'aimerai te raconter nos chipotages qui finisse en d'interminable bisous. Je voudrais te raconter, le champagne, la musique en fond sonore, et nous assis dans l'herbe à se dévorer du bout du coeur, du bout des lèvres.
Je voudrais aussi te raconter ma présentation orale à la librairie devant une quarentaine de personne. Comment j'ai fait apparaître un tigre dans la savane africaine. Pourquoi j'ai encore les doigts jaune de peinture à cette heure-ci.
Et aussi pourquoi je porte un elastique tout basique, tout moche et tout marron à mon poignet droit et que je ne compte pas du tout l'enlever de sit tôt.
Te raconter comment j'ai courru sous la pluie,collée à Fil.  Lui tenant mon parapluie rouge à pois blanc d'une main et mes épaules d'une autre. Et Laura qui courrait avec nous parce qu'elle nous avait fait un caprice pour aller acheter un sablé au chocolat dans la boutique à l'autre bout de la place bellecourt.
Je voudrais te raconter combien j'ai hâte que tu raménes ta petite bouille de libellule par ici et qu'on aille s'écrire ensemble un tas de souvenirs sourires au fluo sur la peau.
Je voudrais te raconter combien je t'aime.

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Photos: prises par elle: un bout du colis d'anniversaire que je lui avais envoyé :)

Lundi 4 juillet 2011 à 20:10


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" Alors, quand on était petit, j'étais déjà amoureux de toi."

Image: Etreintes brisées - Almodovar

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