en-attendant-la-pluie

'On devrait toujours être légèrement improbable' [Oscar Wilde]

Lundi 25 avril 2011 à 19:24

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1m98 de toi. 1m98 de toi juste pour moi. Te plier en 18 ou en 36 au fond de la poche arrière de mon jean. L’emplacement te donne le sourire n’est-ce pas. Te dérouler jusqu’au ciel pour aller tutoyer le soleil et m’allonger dans les nuages. Et puis parfois revisiter mes souvenirs d’origami. Faire de tes 1m98 un bateau. Embarquer au bord de toi.

Mardi 29 mars 2011 à 14:49


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Tu es croisement de tous les temps.
Ce passé devenu présent par hasard, en manque de futur.
J'en perd ma conjugaison.
Pas d'accord possible entre nous.
Je suis le tu. Tu es le nous.
Je suis le jeu. Je tues le nous.
Quelles sont nos terminaisons? 
Où vas-t-on?
Nul part.
Alors au revoir.




Titre : Dis oui Ninon de Maud Lethielleux

Jeudi 17 mars 2011 à 18:26

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Et moi je suis le genre de fille à. A quand elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Quand les mots sont sur le bout de la langue. Le tout au bout de la plume. Mais qu’ils ne veulent pas glisser. Pas se laisser attraper. Quand tout ça, j’use de ruses et subterfuges.

Je suis le genre de fille à. A toujours expliquer son état par de belles métaphores.-  Oui, j’avoue, à la place de ‘belles’, j’avais songé à ‘tirées par les cheveux’… Mais souvent parlé de moi je ne sais pas. Tourner les mots sept fois dans sa bouche. Et n’arriver à rien. Alors je cherche tout autour de moi quelque chose qui existerai déjà et que je pourrais superposer à mes humeurs.

Et là, ça faisait plusieurs semaines que je errais dans les méandres de mon imagination. Dans les allées de ma bibliothèque d’image mentale à la rubrique ‘humeur du jour’. En vain. Tout ce que j’avais trouvé c’était cette histoire de fille qui a toujours aimé le thé au citron. Toujours. Comme une évidence. Et puis un jour, elle se demande pourquoi, pourquoi le thé au citron ? Et surtout si au final, elle aime vraiment ça. Ou pas.

Et cette nuit, pendant une insomnie, j’ai trouvé. Je me sens comme quelqu’un qui serait depuis des années en fauteuil roulant et qui un beau jour aurait compris que ces jambes répondent tout à fait mais que c’est la tête qui fait défaut. La tête qui refuse. Alors un beau jour, j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis levée. Et j’ai avancé.

Je me sens comme quelqu’un qui depuis des années prend des ascenseurs, des accès  spécialisés, qui lutte pour tout et rien à longueur de temps, qui envie souvent ces gens qui peuvent mettre un pied devant l’autre sans aucun effort, comme quelqu’un qui rêve en secret d’aller courir pied nu dans l’herbe. Et puis tout ça d’un coup, c’est fini. Et c’est terrifiant. Terrifiant de perdre tous ses repères. De plus pouvoir tirer à soi la couverture des habitudes. C’est comme si tout ce pourquoi j’avance, pourquoi j’agis depuis 22 ans était partit en poussière en quelques clignements de paupières. Je réapprends à marcher. Je ne me rappelle même plus avoir su un jour.

J’aurais envie de courir droit devant. En chantonnant. Mais souvent j’ai peur aussi. Des fois je tremble comme une feuille et je cherche une béquille à laquelle me rattraper. Erreur. Ne pas faire marche arrière. Ne pas laisser les automatismes d’avant revenir. Parfois j’ai les articulations qui se bloque et tout redeviens noir quelques instants. Et j’ai tellement peur de ne plus jamais retrouver l’interrupteur.  Je sens bien que j’ai encore la tremblote sur mes gambettes de gamine, que si le vent soufflait trop fort, je ne ferais pas plus long feu qu’une feuille morte. Mais je suis debout. Et je marche. Alors même si c’est à pas de fourmis. Même si c’est à pas de funambule. Ca reste mettre un pied devant l’autre.
 
J’avance.

Voilà en gros depuis mille lignes, je vous raconte l’histoire d’une fille qui va bien mais qui ne sait pas comment vivre ce tout ça qui se présente à elle. Une toute petite fille qui doit se redessiner une silhouette, un présent, des repères. Une fille qui trouille de vivre, c’est tout.

Petite conne.

Lundi 7 mars 2011 à 18:48


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Avant j'étais cette fille-là. Toujours en quête de sens. D'explications. D'évidences qui auraient fait taire la foule de pourquoi qui me dansait dans le ventre. Chercher où et quand la peinture a commencé à s'écailler. Maintenant j'arrive à me dire juste 'C'est comme ça.'. Et surtout 'Ce n'est pas moi. Pas ma faute.'Quand je donne et reçoit, j'ai du mal ensuite à garder les bonnes distances. J'en veux encore. Et je n'arrive pas toujours à concevoir cette froideur. Ce silence. Ce rien. Je ne sais pas vivre avec le recul. J'ai souvent l'impression d'être à côté. Mais je crois que bien souvent je suis au contraire, en plein dedans. Que je le veuille ou non. Si je vivais à côté, je n'aurais qu'à regarder le train passer. Et ne pas lui courir après. Là je suis déjà dedans et je ne comprend pas le contrôleur qui me somme de descendre à la prochaine station.
J'aimerais le regarder droit dans les yeux et lui dire 'Sans toi, les émotions d'aujourd'hui ne sont que la peau mortes des émotions d'autrefois.'

Mardi 22 février 2011 à 22:18

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*Est-ce que tu sais seulement combien de fois tu m'as sauvé la vie ?*

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