en-attendant-la-pluie

'On devrait toujours être légèrement improbable' [Oscar Wilde]

Vendredi 28 janvier 2011 à 21:42

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Un peu comme une société dresse son bilan à la fin de l'année pour savoir si elle est en positif ou négatif, j'ai pris l'habitude de gribouiller tout ce qu'à été pour moi l'année qui vient de laisser échapper son dernier souffle.

J'ai commencé 2010 avec une otite-très-aïgue-a-dit-le-docteur et des photos en robe de princesse pour combler l'ennuie. La première série d'autoportrait dont j'ai été un peu fière.


2010 pour moi c'est l'année où la chenille est devenue papillon. N'allez pas croire pour autant que j'ai ris toute la sainte journée. En 2010, j'ai continué à travailler avec eux au milieu des livres. J'ai découvert des personnalités attachantes, bancales, jumelles. Ensemble on a bu peut-être bien plus que quand j'avais 15 ans. Mais nos rires m'ont enivrés bien plus que n'importe quel alcool fort.



Au milieu de tout ça, de tous; il y avait lui. Il m'a rappelé qu'un coeur, s'est fait pour battre. Il m'a offert des parenthèses de rêves. Des chimères en conserve. Mais le rêve c'est l'espoir mes amis.  J'ai puisé dans chacun de ses soupires-sourires des bouffés d'oxygène. Il m'a offert un livre pour mon départ de la librairie. Un autre pour mon anniversaire. Avec lui j'ai repris plaisir à bidouiller des n'importe-quoi. A faire voler les confettis de la machine a poinçonner les dossiers.
Et maintenant que je suis loin,  il est devenu un de mes plus beaux faiseurs d'étoiles, un de mes plus beaux rafistoleurs de sourires.

En 2010, j'ai appris à faire des sushis :)

J'ai vu Yann Tiersen et Damien Saez en concert.

En 2010 je l'ai quitté le jour de la Saint Valentin. Et j'ai pleuré dans ses bras à elle puis mêlé nos sourires devant Madagascar sous sa couette. Une fois l'orage passé, j'ai enfin pris conscience que c'était ma liberté et ma joie de vivre que j'avais libéré.



Et puis en 2010, j'ai mangé dans un restaurant la meilleure cuisine de toute ma vie pour les cinquante de mariage de ses grands parents.

J'ai fait lire ma nouvelle à ma mère. Je suis allée voir un psy. Rien n'a fondamentalement changé du côté où ça coinçait mais c'est pas grave, je ne perd pas la foi. Rome ne s'est pas faite en un jour n'est-ce pas...

J'ai renseigné un clochard dans le tram qui m'a dit 'Merci ma couille' et Antoine m'a acceuillit comme ça tous les matins au taf durant des mois.

Je n'ai toujours pas rendu mon mémoire de Master 1.

Je suis retournée à Barcelone.

J'ai travaillé pendant un mois d'été (même que ce fut la super grande panique parce qu'avant je m'étais consencieusement appliquée à dépenser chaque centimes gagnés en voyages et petits plaisirs de la vie comme si ma paie allait continuer à tomber tous les mois. Pis quand le compte en banque à dis Stop, là je tourne à vide cocotte, bah euh c'était déjà vachement tard pour trouver un job d'été...Alors euh mum et dad m'ont un peu euh...décapités...oui c'est assez juste comme mot.. . Enfin bref, j'ai finalement trouvé...et dans une imprimerie de surcroît. Si c'est pas la classe ça :) Enfin voilà c'était drôlement chouette de tourner durant des heures autour d'une table pour assembler toutes les pages du livre (entre autre chose hein ^^) et de rencontrer des gens vachement chouette encore. Il y en a partout, c'est fou.

En 2010, j'ai fêté mes 22 ans au bord de la mer avec ma fiancé.Un de mes plus beaux anniversaire. Un de mes plus beaux moments avec elle.

En 2010, j'ai vécu dans un super appartement avec mon petit-frère et ce fut drôlement chouette.

En 2010, j'ai embrassé un inconnu en faisant la queue aux toilettes de la passagère.

J'ai descendu l'Ardêche en Canoë et dormi à la belle étoile dans le bivouac. [Et c'était juste merveilleusement féérique d'avoir le ciel pour toit.]

Je n'ai jamais fait autant de cauchemars qu'en 2010.

En 2010, j'ai quitté ma ville de coeur, la ville de toutes mes lumières. J'ai tout repris à zéro. Ailleurs. Pour aller suivre des études que j'aime. J'ai découvert la vie sans internet. Sans facebook. Sans mail.Et ma foi, je vous assure qu'on survit. Même si parfois la technologie, ça sauve bien la vie. Mais je suis devenue la reine du système D pour envoyer -imprimer- rédiger mes rapports à temps.


Dans ma nouvelle ville, j'ai trouvé un chouette appartement avec un pan entier de murs rempli de fenêtre. Des meubles en couleurs. Et [enfin] des photos dans mon paravent.
J'ai découvert le bonheur de suivre des études qui nous plaise. Et de réaliser les travaux demandés avec une motivation jusqu'alors inconnu.
J'ai eu la certitude qu'ici ou ailleurs, la vie regorge de gens merveilleux et que le hasard m'en place toujours un ou deux sur mon chemin.


En 2010, j'ai rencontré mon voisin d'immeuble, un soir alcoolisé, alors que j'écrivais en lettre-d'air-imaginaire sur son mur. A suivit une drôle d'histoire sur laquelle aujourd'hui encore aucun nom n'a été déposée.

En 2010, j'ai appris qu'il allait être papa. Ça m'a fait bizarre mais aussi drôlement chaud au coeur pour lui.

J'ai enterré Aurore, petite amie de mon pote Hadrien. 25 ans. Cancer généralisé. Et j'ai pris conscience d'à quel point quand on grandit, le gris peu gagner du terrain. Comme on à l'impression que ça n'arrive qu'aux grands. Et qu'un jour, les grands, c'est nous.

Et puis la fin de l'année approchait et je l'ai rencontré lui. Au départ ça ressemblait surtout à rien. Mes névroses habituelles venant laisser leurs empreintes grisâtres un peu partout. Et puis j'ai décidé de faire un choix. De guérir. Au moins un peu. Des hommes. De lui. De nous. Alors j'ai essayé. J'ai démêlé. Je suis allée à contre courant de ce que je suis. Je m'en sortais plutôt bien. J'étais heureuse de commencer 2011 comme ça. Toute neuve. Sa main dans la mienne. Et puis le 4 janvier, il est parti. En claquant la porte. Sans trop d'explications.

Je commence 2011 avec un CDI de 10 heures extensibles chez C&A, ça a été beaucoup de stress au début mais maintenant c'est chouette. Et mon compte en banque n'en revient pas de tous cet embouteillage de chiffre qui s'affiche. Je commence 2011 sans voiture mais avec un frère, et  à choisir, je préfère. Je n'ai plus d'amoureux mais j'ai un coeur tout neuf. Et les cheveux tout roux :)
Je ne suis pas encore certaine de valider mon semestre 1 mais disons que c'est en bonne voie...


Alors voilà, 2011, à nous deux ;)


Et puis si tu es une warrior et que tu es arrivée tout au bout de cet article follement interressant (ou alors que tu as fait glisser le curseur de ta page pour arriver plus vite au bout...! Petit malin ^^) enfin bref, moi je te dis, si l'aventure te tente, tu peux cliquer
ici* pour voir son super dessin trop chouette.

Par B0uille le Samedi 29 janvier 2011 à 12:49
Il y a eu des moments durs, mais ton année 2010 a l'air d'avoir été sacrément belle, sacrément ponctuée de sourires. Je te souhaite 2011 au moins aussi belle.
Par cledsol le Dimanche 30 janvier 2011 à 13:53
j'aime la manière dont tu écris ton année.
Je suis heureuse pour toi que tu rencontres des gens merveilleux :)
et surtout je te souhaite de faire le moins de cauchemars possibles... pour que tu puisses être le plus sereine possible :)
Par Jasmina le Vendredi 4 février 2011 à 14:46
C'est beau de lire ton année, après l'avoir lue toute l'année (quelle poéte je fais là). C'est tout simplement beau la façon dont tu en parle, en raccourcis et moi je connais les détails, les odeurs et les gens qui t'entouraient lorsque tu as vécu toutes ces belles choses. Je t'aime, vraiment <3
Par Jasmina le Vendredi 4 février 2011 à 14:47
Enfin, je dis "belles" mais il y a le passage où tu parle de la copine d'Hadrien et ça m'a touché, comme toutes les fois où tu me parle de cancert et de maladies, parce qu'à chaque fois tu dis vrai et c'est vrai que les grands c'est nous maintenant.
Par A. le Jeudi 17 février 2011 à 4:24
& j'ai pleuré en lisant ça.

Ma Sarah, ma douce. Je crois que tu n'as même pas conscience du chemin que tu as parcouru. En 2010, je suis venue m'installer dans cette ville lumière, la plus belle ville de France. Je t'ai vu te débattre, et aller de l'avant. Bien sûr qu'il te reste des vieux démons, mais tu es enfant ce bout de femme que tu as toujours voulu être. Tu réalises tes rêves, tu as réussi à claquer la porte, à ces fardeaux, à ces choses-là qui n'en valaient pas la peine.

La vérité, c'est que je n'ai pas de mots. Je n'ai plus de mots. Tout va au delà. Je crois que te dire que je suis fière de toi ne suffirait pas. Que tu ça m'a manqué que tu ne sois pas ma Valentine cette année. Que j'aimais presque être triste quand je savais que tu me prendrais dans tes bras.

Mais surtout le principal, c'est que je suis fière de toi.

Et que je t'aime.
 

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